domingo, outubro 03, 2010

Autumn smell.- XFC

Autumn smell. Six French poems. Nostalgia, sadness rain and smells.
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QUESTION DE CHAGRIN
            
Aujourd'hui c'est question de chagrin.
Le chagrin parle en absences.
C'est pire de se réveiller que de rêver,
l'espace vide sent encore des lettres.
Un serpent analphabète.
Et soudain, l'aube fausse.
Pas de mer sous mon lit.
Je me déclare intouchable.


ÉTRANGE SAISON
        
Étrange saison de misère.
Deux îles guère illuminées.
Je te quitte, une fois,
encore une autre, désolé.
Un train ivrogne court par l’écran.
Chanson qui vomie couleurs vifs.
Laisse-moi composer un retour,
laisse-moi te coudre la tristesse
aux affiches du tram,
tram à destination de l’oublie.


JE CRAINS

Je crains que tu ne ris plus,
ni parles,
ni pleures de brises.
Je crains que tu encore rêves
à l’arrivée des marées invisibles,
sans comprendre
que tu n’es plus une côte désirée.
Chants de sirènes en silence.
Nue de l’autre côté du miroir.
Alice, tout de coup, est devenue mère.


SOLITUDE MARINE
          
La solitude marine
de ta tristesse.
Une échelle de savon
jusqu’à tes lèvres.
Dis-moi ce que tu n’as jamais dit.
Souviens-toi du café
qui répare les songes
jamais songés.
Et deviens écume
assise sur la plage,
je t’en prie.

       
GOÛT DE NEIGE
        
Tu sens de neige.
Pourquoi ?
Le chagrin finalement se glisse
jusqu’à la lampe d’Aladdin.
Nostalgies de Schéhrézade.
Tu as oublié tes sourires,
une autre fois,
triste chanson pour une berceuse.


PLUIE
                     
Une pluie qui crie
et soudain tu pleux
impuissante sur les vitres de ma voiture,
goute à goute,
encore indéchiffrable.
Je ne te connaissais pas pluie,
tu m’as surpris,
mais c’est l’unique façon
de se prostituer décemment,
n’est-ce pas ?
Si tu respires toujours,
enlève-toi ta voix de poussière


 


© Xavier Frías Conde 2010
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